Deuxième Partie

Michigan | UNC | FIBA

“De voir les gens que j'ai aidés à s'en sortir y arriver, pour moi, c'est le même sentiment que si on retirait mon maillot.”

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Frères Pour la Vie

Des expériences pour toute une vie

Mars 2021

Écrit par Amir Ali

Contributeurs

Merci à Antawn Jamison, Amadou Gallo Fall, Juwan Howard, Sonny Vaccaro, Pam Vaccaro, Jimmy King, BJ Johnson, Jerry Stackhouse, Jeff McInnis, Marc Spears, Ademola Okulaja, Bouna N'Diaye, Boniface N'Dong, Georges Niang, Desagana Diop, Thomas Kelly, Boubacarr Richard Aw et Rob McClanaghan pour leur généreux aperçu de l'incroyable parcours de Makhtar.


Le Fab 5 de Michigan. Tout le monde dans le pays les connaissait pour leur façon d'être, de s'habiller et leur façon d'être soudainement à la mode était planifiée. Ce groupe de cinq jeunes Afro-Américains voulait changer la culture du jeu. La seule partie qui n'avait pas été prévue, c'était que ces cinq jeunes hommes - Jalen Rose, Chris Webber, Juwan Howard, Ray Jackson et Jimmy King - se soient retrouvés à Michigan. Le reste, et l'histoire qui en a découlé, était une montée en puissance programmée, et Makhtar collait parfaitement pour rejoindre le mouvement.

Au sein d'un groupe très dur, agressif, qui se fichait pas mal de ce qu'on pouvait penser d'eux. Makhtar a rejoint l'équipe à l'hiver 1993, comme l'un des trois seuls joueurs qui ont osé se joindre à l'équipe pendant toute l'ère du Fab 5, avec toute la pression que cela comportait. C'était une grosse équipe, un gros programme et tout le monde savait qui allait débuter le match. C'est à ce moment-là que Makhtar a commencé à voir le jeu sous un angle différent et a eu la maturité d'accepter d'être un « role-player », tout en demeurant l'un des pivots les plus talentueux de l'époque. 

Quand vous n'êtes pas la star, vous avez une vision différente de tout. En tant que « role-player », vous voyez les choses à travers les yeux de tout le monde, pas seulement les vôtres.

Pour Jimmy King, l'arrière titulaire de Michigan, le fait de rejoindre le Fab 5 de Michigan en disait long sur les capacités et la confiance qu'il pouvait avoir en lui en tant que joueur. Il a également développé cette philosophie essentielle de l'équipe qui était de gagner. Un point qui allait devenir crucial au fil de sa carrière. "Quelqu'un qui prend l'initiative d'accepter d'être un «role-player » comprend comment fonctionne une équipe. Il a été ce gars que tu voulais pour te poser un écran, parce que tu savais que tu allais être ouvert ensuite. Il place sa cuisse, utilise son corps. Tu pouvais aussi compter sur lui de l'autre côté du terrain, pour prendre des rebonds. Il n'allait pas se faire pousser ou être sorti de la raquette.Il maîtrisait l'art du rebond comme personne de son côté du parquet ce qui est crucial pour un shooteur, d'avoir un joueur comme ça.  Il pouvait effacer ces erreurs 60 % du temps. C'est énorme. Des gars comme lui peuvent rassembler une équipe. »

Marc Spears, rédacteur en chef de la NBA pour The Undefeated, fait écho à ce même point. "Quand vous n'êtes pas la star, vous avez une vision différente de tout. En tant que « role-player », vous voyez les choses à travers les yeux de tout le monde, pas seulement les vôtres. On regarde beaucoup, on entend beaucoup, on essaie de s'intégrer, de comprendre ce qui fonctionne. Makhtar a maintenant un très, très bon œil pour ce qui est de repérer le talent, que ce soit pour les Américains ou à l'international ». Bien qu'on ait beaucoup vanté son talent à son entrée à l'université, Makhtar a gracieusement accepté de jouer ce rôle à Michigan et s'est épanoui en faisant le travail de l'ombre pour le Fab 5.

Que ce soit sur le terrain ou en dehors, Makhtar aimait être le protecteur de l'équipe. Les médias nationaux s'y sont ainsi intéressés en mettant en avant le Fab 5. Leur mission dépassait le cadre du basket, du fait qu'ils étaient le premier cinq majeur entièrement noir, qui n'était pas conforme à l'image des athlètes universitaires traditionnels, ce qui a bousculé la société de l'époque et l'a incité à accepter descultures différentes. Tout ce qui pouvait être fait autour de n'importe quel membre de cette équipe révolutionnaire aurait pu être déformé pour donner un point de vue plus conforme aux présupposés (américains). 

Ce fut le cas un jour où Jimmy King et Makhtar traversaient le campus central d'Ann Arbor en voiture, à une heure de grand trafic. Jimmy était au volant et se dirigeait vers un stop lorsque, soudain, un cycliste s'est lancé sur la route juste devant la voiture, ce qui a poussé Jimmy à freiner brusquement, évitant ainsi une brutale collision. Comprenant son erreur dans une situation potentiellement grave, le cycliste a continué à pédaler pour repartir comme si rien ne s'était passé. Si la voiture avait réellement heurté le cycliste, avec la notoriété de cette équipe, Jimmy aurait été sous le feu des médias nationaux. "Avant que je ne m'en rende compte, alors que je m'arrête", dit Jimmy en riant, "Makhtar avait déjà ouvert la porte, sauté hors de la voiture et l'avait poursuivi à pied. Il l'a ramassé du vélo et l'a confronté pour avoir voulu sauter devant la voiture. Il lui a dit de respecter la loi de tout le monde, pas seulement la sienne. Makhtar ne tolère pas ce genre d'écart". Presque tout le monde aime cette qualité chez Mak. Il est droit, d'homme à homme, les yeux dans les yeux. 

Juwan Howard, actuel coach de Michigan et ancien pivot du Fab 5, parle de l'esprit que Makhtar a apporté à cette équipe, alors qu'il a joué un rôle majeur dans le recrutement de Makhtar à Michigan. "Il a cette façon contagieuse de développer votre relation avec lui parce que vous lui faites confiance. Vous savez qu'il fera tout ce qu'il peut pour être là pour vous - que ce soit un coup de téléphone, vous donner les vêtements qu'il a sur le dos ou vous offrir son dernier repas. C'est le genre de personne que Mak est vraiment". Loin du Sénégal, les coéquipiers de Makhtar sont devenus sa famille. Il prenait plaisir à se retrouver dans ce foyer, aux côtés de l'équipe la plus populaire du pays. "Mak a toujours été le protecteur, protégeant sa famille à tout prix."

À l'été 1995 - après deux saisons réussies à Michigan avec un groupe dont plusieurs joueurs sont passés à la NBA - Makhtar est transféré à l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Cette fois-ci, il a dû rester un an sans jouer, comme le veut la règle.

chapel hill

À l'été 1995, Makhtar est devenu le premier transfert que Dean Smith ait jamais accepté au cours de ses trente-quatre années de coaching en Caroline du Nord. Les Tar Heels étaient prêts. Jerry Stackhouse et Rasheed Wallace, les stars de l'université et futurs all-stars de la NBA, venaient de quitter le campus pour la NBA, mais l'équipe comptait encore dans ses rangs de futurs vétérans de la NBA, Jeff McInnis et Shammond Williams, qui revenaient avec une nouvelle promotion composée de Vince Carter, Antawn Jamison, Ademola Okulaja et Ed Cota. Etant le premier transfert réalisé sous Dean Smith, toute l'équipe était curieuse de voir ce que le jeu de Mak avait de si spécial. Comme à Oak Hill, Wake Forest et Michigan, tous les yeux étaient tournés vers Makhtar une fois de plus.

"Dès le début, Mak a été ouvert et très travailleur. C'était un poste 5 de petite taille, mais il avait des bras super longs, c'était un grand défenseur et il avait un QI basket très élevé", explique son coéquipier de Caroline du Nord, Ademola Okulaja. Né au Nigeria et élevé en Allemagne, Ademola s'est immédiatement lié avec Makhtar, car ils partageaient des racines dans les cultures africaine et européenne et, par conséquent, un sens de l'humour commun. Entre les deux, ils s'amusent encore aujourd'hui. 

Une chose qu'on ne peut jamais faire avec Dean Smith, c'est jurer. Il ne l'aurait pas aimé du tout. Ademola avait l'habitude de jurer en allemand, mais d'après le ton de la langue, l'entraîneur Smith pouvait dire exactement ce qu'il disait. Ademola est donc passé au turc, des mots qu'il a appris de son meilleur ami en grandissant. Bien sûr, la seule personne de l'équipe qui savait ce qu'ils signifiaient était Makhtar. Makhtar taquinait toujours Ademola lorsqu'il disait à l'entraîneur Smith ce qu'il disait réellement. Puis, lors d'un entraînement, le ballon est sorti du terrain et Ademola a lancé une de ses phrases turques. Devant l'équipe, l'entraîneur Smith a immédiatement mis Makhtar sur la sellette pour lui demander ce qui avait été dit. Ce fut l'un de ces moments où Ademola savait qu'il était fait pour. "Ohhh vous savez, Coach, ça veut juste dire, uhhh...se concentrer, se concentrer, quelque chose comme ça." Makhtar l'a sauvé. Vous pouvez encore entendre le ouf de soulagement d'Ademola jusqu'à ce jour. Ce gamin transféré avait apporté une saveur différente à l'équipe.

En offrant la possibilité pour Dean Smith d'être simplement lui-même, tout en équilibrant cette aura publique légendaire, il a évolué vers un lien de confiance et de confort inébranlable. Aller à la guerre pour le coach, après tout ce qu'il avait vécu, avec le logo de l'Université de North Carolina sur la poitrine, c'est quelque chose que Makhtar prenait vraiment à coeur. 

Entre Dean Smith et Makhtar, il y avait un lien spécial qui a prévalu jusqu'à la disparition de l'entraîneur en 2015. C'est justement ce qui explique que Dean Smith n'ait jamais recouru à un transfert auparavant. D'un côté, coach Smith, s'est bien occupé de Makhtar en qui il a vu un garçon à la peau dure, comme pouvaient l'être ceux qui avait traversé de nombreux vents violents dans la vie. Pour Makhtar, au milieu de tous ses voyages et du tumulte depuis son arrivée aux États-Unis à 17 ans, il a trouvé du réconfort auprès d'une figure paternelle qui a dû s'écarter de ses principes pour l'accepter. Ce lien a toujours existé entre les deux.

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(via Craig Jones /Allsport)

Antawn Jamison décrit Dean Smith comme le personnage de ce vieux film, "Le Parrain". Vous montrez du respect, vous vous regardez dans les yeux et vous parlez d'un certain ton. Très vieille école. Cependant, Makhtar, "aussi longtemps que j'ai connu quelqu'un autour du Coach Smith, que ce soit les copains de Coach Smith, ou quiconque, devant nous, Makhtar était la seule personne qui pouvait pousser Coach Smith à baisser sa garde." Makhtar faisait toujours des blagues avec Coach, "et j'étais assis là à lui dire, tu ne peux pas faire ça Makhtar ! Et il lui répond : "Qu'est-ce que tu veux dire ? Coach, laissez-moi voir comment vous dansez un peu ! Il a même fait en sorte que Coach "raise the roof". Que ce soit Michael Jordan ou James Worthy, je n'ai jamais vu personne d'autre faire ça. C'est dingue." 

En offrant la possibilité pour Dean Smith d'être simplement lui-même, tout en équilibrant cette aura publique légendaire, il a évolué vers un lien de confiance et de confort inébranlable. Aller à la guerre pour le coach, après tout ce qu'il avait vécu, avec le logo de l'Université de North Carolina sur la poitrine, c'est quelque chose que Makhtar prenait vraiment à coeur. 

Ainsi, au début de la deuxième saison de Makhtar à UNC et de la dernière saison de Dean Smith, lorsque l'équipe masculine de basket a débuté par trois défaites en ACC, Makhtar n'a rien laissé quoi que ce soit affecter la confiance de l'équipe. Les journalistes avaient fait un tollé en annonçant que l'équipe était sur la fin. L'équipe elle-même était confuse et dans le doute. En même temps, l'équipe de foot américain s'est classée comme la troisième meilleure du pays et avait beaucoup de buzz. 

Tu étais si dur avec moi, mais tu m'as mené là où je suis aujourd'hui.

Cette même semaine, Antawn Jamison et Makhtar se promenaient sur le campus, lorsqu'un groupe de dix ou quinze joueurs de football américain ont ricané : "Ouais, c'est l'école de footb maintenant ! C'est la fin pour vous !". Les joueurs de foot s'organisèrent en demi-cercle et fixèrent Antawn et Makhtar. Makhtar, du haut de ses 2,05m, s'est approché d'eux sans hésitation. "Je lui dis, c'est bon Mak, il n'y a que toi et moi, ça ne va pas bien se passer. Il est resté là et a dit aux gars, qui sont aussi très costauds, 'c'est l'Université de North Carolina. Si on ne se serre pas les coudes, vous n'avez rien à faire ici. Je vous motive comme vous devriez nous motiver. Si vous avez un problème avec ça, dites-moi quelque chose en face pour qu'on puisse s'en débarrasser. Ce n'est pas une école de football ou de basketball, c'est l'Université de North Carolina'. C'est fou le respect qu'il a reçu de ces gars." Le grand manitou du campus était établi. Vous étiez un Tar Heel avant tout. Makhtar était déjà très ami avec tous les athlètes. A cet instant, le respect est passé à un autre niveau.

Son aura protectrice s'est répandue sur les terrains. Au sein de l'équipe, Makhtar était devenu le frère aîné - comme un prolongement de l'entraîneur - qui faisait en sorte que tout le monde soit honnête avec lui-même et était toujours prêt à intervenir pour soutenir ses gars. Makhtar a le talent de voir le potentiel de ce que quelqu'un peut accomplir et peut se montrer sévère mais juste pour s'assurer qu'il y arrive. Pas d'excuses. Arrêter de se plaindre. Trouver une solution. En discuter tous ensemble. Vince Carter, futur membre du Hall of Famer de la NBA, a pris Makhtar à l'écart il y a quelques années pour lui dire des mots qui lui avaient touché le cœur. "Je t'ai détesté parfois à l'université, mon frère", s'est exclamé Vince en riant. "Tu étais si dur avec moi, mais tu m'as mené là où je suis aujourd'hui." Antawn fait écho aux mêmes sentiments aujourd'hui. 

Pour Makhtar, "De voir les gens que j'ai aidés à s'en sortir y arriver, pour moi, c'est le même sentiment que si on retirait mon maillot. Je n'avais jamais réalisé que ce que je faisais avait un impact sur eux. Ce sont juste mes gars, ce sont mes gars". 

Pour Makhtar, il est très important de créer un sentiment d'unité. C'est issu de sa culture sénégalaise. Aujourd'hui encore, Makhtar maintient le groupe Tar Heel serré en ayant créé un group-chat de 80 joueurs de Tar Heel des années 90 et 2000. Lorsqu'il était à l'université, il organisait un dîner tous les dimanches chez lui. Plus encore que les compétitions entre coéquipiers, ce sont ces rencontres loin du jeu qui ont nourri le lien familial qu'ils portent aujourd'hui.

Ademola Okulaja poursuit sur ce trait de caractère attachant de Makhtar. "Makhtar était souvent l'initiateur, ou la personne qui gardait tout le monde ensemble, ou s'il n'était pas la personne qui le faisait, au moins c'était notre voix. Les gens cherchaient sa réaction, ses conseils, ou "que ferais-tu, Mak ? C'est très spécial pour les gars, d'aider d'autres gars à se transformer, à passer de garçons à des hommes, c'est pourquoi il a le sentiment d'être un père/grand frère. Il connaissait des gens partout. Tout le monde le connaissait et quand on lui demandait : "Comment vous connaissez-vous ?" Il avait toujours une histoire à raconter. 

Pour son ami de longue date et ancien Tar Heels, Jerry Stackhouse, Mak a réussi à faire le lien entre les hommes de l'époque de Dean Smith et de Roy Williams. On leur avait inculqué les mêmes principes, juste de la part de deux personnes différentes.

Après des débuts difficiles, l'équipe des Tar Heels a atteint le Final Four pour ce qui allait être la dernière saison de Dean Smith en tant qu'entraîneur.

Championnat d'Afrique 1997

Au cours de l'été 1997, le Sénégal a accueilli le championnat d'Afrique de la FIBA. C'était leur moment de gagner. Le Sénégal n'avait pas gagné depuis 1980 et, en tant que pays de basket, le peuple s'impatientait pour un titre. Le Sénégal a toujours été riche en talents dans le domaine du basket, mais à force de jouer professionnellement en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, il était difficile de rassembler tout le monde. Pour se préparer à entrer en NBA, Makhtar lui-même a connu un été important avant sa dernière saison en Caroline du Nord. Les recruteurs et les GM de la NBA fréquentaient Chapel Hill tout au long de l'été pour voir les gars jouer les uns contre les autres et contre les pros qui passaient. Contre l'avis de beaucoup, Makhtar est rentré chez lui pour participer à la compétition et a convaincu l'ailier de Georgetown, Boubacarr Richard Aw, de le rejoindre, bien qu'il se trouve dans une situation similaire. Makhtar pensait que si tout le monde se rassemblait, ils pourraient enfin tout gagner.

Au début du tournoi, le Sénégal s'est incliné face au Nigeria dans un véritable choc physique, 50-38, le match le moins prolifique de tout le tournoi. Les deux équipes étaient invaincues et cette défaite a énormément touché le moral des troupes. Les supporters étaient furieux, maudissant les joueurs et créant un tel tumulte à cause de la déception que la police avait dû protéger l'équipe. 

Boubacarr raconte qu'après la défaite, Makhtar a convoqué une réunion d'équipe à l'hôtel, en tant que capitaine de facto, et a insufflé à l'équipe un sentiment d'unité et la conviction qu'elle pouvait gagner le titre. Il faut avoir ce sens de la foi et de l'unité pour gagner la guerre.  "Nous étions jeunes. Il a fait rassemblé tout le monde. Il était ami avec tout le monde. Tout le monde le respectait et pouvait échanger avec lui. C'est ce qu'il est, mec", dit Boubacarr. 

Ce fut la dernière défaite du Sénégal cet été-là. Après avoir battu l'Angola par 6 points en demi-finale, l'équipe sénégalaise a battu le Nigeria 69-48 en finale, remportant la couronne sur son propre terrain et se qualifiant pour le championnat du monde FIBA 1998. 

Au milieu des supporters de Dakar, Makhtar a embrassé son ami Amadou Gallo Fall, aujourd'hui vice-président et directeur général de la NBA Africa. Ils étaient devenus aussi proches que des frères, car Amadou passait beaucoup de temps à visiter Makhtar à Chapel Hill une fois qu'il avait terminé ses propres études à l'université du district de Columbia. Tous deux avaient de grands rêves pour leur pays. Amadou a essentiellement joué le rôle de manager général pour cette équipe. Maintenant, ils étaient tous champions. 

DeSagana Diop, ancien intérieur qui a passé 13 ans en NBA, réfléchit à ce que cela représentait pour la jeunesse du Sénégal. "Lui étant en Caroline du Nord et revenant jouer pour l'équipe nationale - puis remportant le championnat d'Afrique en 1997 - je venais juste de commencer à jouer au basket, et je me souviens avoir pensé, je veux juste être comme Mak". Il y avait un réel espoir qui couvait dans le pays que ses joueurs étaient eux aussi suffisamment talentueux pour atteindre les plus hauts niveaux du monde. Ce groupe de pionniers avait ouvert la voie à une génération de petites graines prêtes à germer.

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